Dans la brume du Fouta Djalon
Dalaba, au petit matin, était dans la brume.
Nous avons attendu la fin de l'hivernage, espéré que cessent les pluies diluviennes. Et puis nous avons repris la route du Fouta Djalon, somptueux en cette saison.
Sous le regard attentif des petits bergers, les biquettes profitent de cette luxuriance pour prendre un bain de végétation...
...les travaux des champs et les espiègleries font le quotidien de ses habitants.
Juste après la saison des pluies, les chutes gorgées d'eau offrent un spectacle magnifique.
On se souvient qu'il y a six mois, le ciel était bleu et l'eau nettement moins abondante à Kambadaga :
On peine aussi à reconnaître les chutes de Mity, où nous avions fait une pause casse-croûte lors de notre précédent passage :
Nous passons de parcelles en jardins potagers et croisons une multitude de troupeaux de chèvres, de moutons et de vaches. Le manioc vert tendre pousse tranquillement derrière sa petite porte en bois. Ce mois d'octobre dans le Fouta a comme une odeur de printemps.
Le pont de singe, abimé par la montée des eaux des derniers mois, s'est fait rafistoler la couenne...
...et un peu plus haut, un rafraîchissement dans ces eaux claires est un pur bonheur.
Dans les environs de Pita, derrière des carrières...
...se dévoile un paysage étrange autour du Mont Maci. On s'amuse à donner vie aux rochers en fonction de leur forme, comme on le ferait avec des nuages. Ici, un gros bonhomme anglais avec sa perruque, là un dinosaure fossilisé, ou bien encore un champignon géant.
Et comme tout a une fin, il faudra rentrer à Conakry... Adieu chaussettes, pulls et ponchos, nous allons troquer les montagnes embrumées contre la chaleur moite de la capitale.
A nous les gaz d'échappement et les dépôts d'ordures, la poussière rouge qui colle à la peau, la sueur généreuse, les égouts ventre à l'air et les ébats de la vermine sur le trottoir (ah non... y'a pas de trottoir).
A nous la vraie vie.
Et comme le dit la pancarte : "Attention au Sida, roulez avec prudence"
Le Bouchon Lyonnais : incontestablement la meilleure table de Dalaba.
Quatre chambres très propres (200/250 000 contre 125/150 000 au Sib), accueil chaleureux !
En revanche, le Tangama (60 000) est le bordel du coin lieu de drague où ça picole toute la nuit apprécié pour la Guiluxe, ça empeste le moisi les odeurs y sont fleuries, impossible de dormir avec tout ce vacarme et il est de bon ton d'apporter des boules Quiès avec soi. Pas franchement "familial" si vous voyez c'que z'veux dire ;o)
Conseil malin : Si vous voulez un petit déj le matin, assurez-vous que le cuistot ne s'est pas fait la malle avec la clef de la cuisine...